Stress et anxiété, sont nos alliés !

Si vous n’avez jamais ressenti ni stress ni anxiété, continuez à vivre pleinement votre vie.

Pour les autres, nous pouvons, à l’instar de cette participante au dernier cours, nous interroger :  « Après la pratique je me sens sereine, légère, joyeuse. Cela dure même parfois plusieurs jours, puis d’abord le stress et ensuite l’anxiété m’envahissent à nouveau me pourrissent la vie. Je me demande si je suis doit me résigner à faire les montagnes russes ou s’il est possible de s’en débarrasser ? »

La bonne nouvelle c’est que ni le stress ni l’anxiété ne sont des fatalités.
Et je ne parle pas, comme cela est très répandu, de nous enfermer dans une camisole chimique !

Je vous invite ici à faire l’expérience de les considérer, comme je les ressens depuis quelques années, à la fois comme les pires des poisons et comme de précieux alliés !

Car le stress et l’anxiété nous indiquent la route pour nous en libérer et l’autre bonne nouvelle c’est que c’est la même que notre plein potentiel !

Il ne s’agit donc pas de s’en couper ou de s’en débarrasser mais bien de les accepter puis les écouter. Ils nous guident, de manière paradoxale, en nous faisant souffrir, vers notre réalisation. Quand nous sommes à nouveau au bon endroit le stress disparaît. Quand nous sommes dans la bonne direction l’anxiété s’évapore.

J’ai longtemps été à la fois stressé en anxieux. J’ai même, comme beaucoup d’hommes valorisé comme une force ma capacité à faire face au stress (voir à en infliger aux autres !). L’anxiété, elle, je la cachais de manière presque honteuse comme une faiblesse, une tare congénitale. D’une certaine manière tout allait bien. Tout le monde faisait pareil. Alors moi aussi je prenais sur moi, je minimisais et me coupais de ces souffrances, grâce à de nombreuses distractions, compensations et additions.

Le burn-out, la maladie, la perte de sens qui en ont découlé, m’ont permis de réaliser qu’au-delà de gâcher notre quotidien et de mettre notre santé en danger, le stress et l’anxiété, nous empêche de vivre pleinement notre vie.

Le stress est une réaction de l’organisme à ce qui est, ou ce qu’il considère comme, une agression, un choc physique ou psychique. On peut généralement facilement établir une relation de cause à effet entre le fait d’être stressé et ce qui nous stress.

L’anxiété est une sensation de malaise voire de danger lié au fait d’anticiper de façon négative, souvent inconsciemment, des évènements qui pourraient survenir dans le futur. Il est plus difficile de ressentir, comprendre, reconnaître la causalité.

Le stress et l’anxiété sont intimement liés
Le stress qui s’installe dans le temps créé de l’inconfort et l’anxiété. L’anxiété nous emmène à nous stresser encore plus. Dans l’inconfort nous créons de plus en plus de source concrète d’anxiété ! Et alimentons nos peurs, que l’on en soit conscient ou pas.
Ce cercle vicieux « stress-inconfort-anxiété-peur-stress-inconfort-anxiété » conduit généralement de manière inconsciente à envisager « notre pire cauchemar » au sujet de notre vie affective, amoureuse, familiale, professionnelle ou de notre santé.

C’est là que se trouve à mon sens la vraie motivation pour considérer sérieusement ce poison. Tant je minimise je trouve des solutions pour ne plus ressentir, ne serait-ce que temporairement le stress et l’anxiété. Pour ne plus qu’ils m’empoisonnent il me fallait être intimement être satisfait, si ce n’est de ma vie, de la direction qu’elle prenait.

Si un vieil adage dit que « la peur n’évite pas le danger » des recherches en neurosciences et en physique quantique prouvent même que « la peur provoque le danger » car nos pensées et nos états émotionnels créent notre réalité.

Pour retrouver la maitrise de mon chemin j’ai dû prendre la pleine responsabilité de ce stress et de cette anxiété. C’est-à-dire arrêter d’en tenir comme responsable les autres, mon environnement ou la société. Me focaliser sur la manière dont à l’intérieur de moi je créais et entretenais ce stress et cette anxiété. Tant que je me plaints je suis impuissant. En prenant la responsabilité je reprends le pouvoir, c’est-à-dire le droit, la permission, la possibilité de changer cette situation.

J’ai alors commencé à me voir comme un ballon. Ma responsabilité c’est d’avoir assez de ressource, de densité à l’intérieur pour ne pas subir la pression, le stress, de mon environnement. Ne pas me laisser écraser, garder ma forme et mon intégrité. Et naturellement quand la pression est trop forte le ballon change de place !

Le stress m’informe sur ce que je vis concrètement au présent, dans mon environnement immédiat. Il m’indique que je n’ai pas les ressources intérieures pour vivre cela ou que je ne suis pas au bon endroit. Ma responsabilité c’est d’obtenir ou créer ces ressources ou de changer d’endroit !

Car si je reste coincé sous pression, je ne peux envisager l’avenir qu’à travers la souffrance et le danger, je crée alors inévitablement de l’anxiété.

Le stress m’informe au présent que je ne prends pas bien soin de moi à cet instant.
L’anxiété m’indique que la dynamique dans laquelle je suis engagé dans ma vie ne respecte pas mes besoins fondamentaux.

Le stress me demande de renforcer mon ancrage pour habiter pleinement mon présent, pour créer l’harmonie, sur un plan vertical, entre les conditions extérieures et mes ressources intérieures.

L’anxiété m’invite à l’élévation pour sentir ce que je veux vraiment dans ma vie, pour aligner sur un plan horizontal, ce que je vis avec ce quoi j’aspire. En me focalisant sur, la seule chose qui ne dépend que de moi, ma vie intérieure.

Cela n’est pas immédiat, c’est un processus parfois long et toujours impliquant.

Dans les ressources qui ont compté pour moi il y a bien sûr le yoga et la médiation mais pour déloger la racine le programme MBSR et le WORK ont été également très précieux.

Il ne s’agit pas de se débarrasser temporairement de la sensation du stress et de l’anxiété. Ils reviennent généralement encore plus fort. Si je n’ai pas écouté ce qu’ils avaient à me dire mon environnement c’est généralement dégradé et génère encore plus de stress et d’anxiété. Plus je vis l’inconfort au quotidien, pus j’envisage l’avenir à travers mes peurs.

Il s’agit d’écouter, accueillir accepter sincèrement ce qu’ils me disent. Puis m’engager concrètement : à trouver des ressources intérieures, pour créer un quotidien confortable; à trouver l’inspiration pour poser des actes qui m’engagent à retrouver du confort intérieur, à prendre en compte mes besoins fondamentaux.

Alors on découvre que le stress peut être bon, quand il nous stimule à dépasser nos limites, à sortir de notre zone de d’inconfort, à mettre en harmonie notre intimité avec le monde extérieur. L’anxiété devient douce et passagère quand elle nous invite à nous élever et grâce à notre intuition nous permettre de réajuster le cap de notre vie.

L’alchimiste Paracelse a dit « Tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison. » Dans le cas du stress et de l’anxiété on pourrait dire que c’est la manière dont nous les considérons ou pas, qui en font des poisons ou des alliés !

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